Impression des jeux Infiltrés

• se mettre d’accord avec l’imprimeur sur ce que l’on souhaite faire,
• le devis,
• la création des fichiers à partir des gabarits de l’imprimeur,
• le Bon À Tirer.

Pour la phase de réflexion avec l’imprimeur, le plus grand défi a été la boîte du jeu : 140 cartes c’était trop pour un étui de cartes classique donc nous avions deux possibilités, soit une boîte cloche, soit un étui double. Nous avons reçu des exemples des deux et avons opté pour l’étui double, qui nous semblait mieux correspondre à un jeu contenant « seulement » des cartes, et qui permettait de se démarquer par rapport à notre premier jeu, Conseil de Guerre, qui lui est sous boîte cloche cartonnée.

Pour le reste, Print Europe propose de l’impression sur-mesure donc nous avons pu choisir le format de cartes qui nous convenait, et le devis est allé assez rapidement grâce à leur outil de calcul présent sur leur site.

Puis nous avons reçu les gabarits pour les différents éléments : la boîte, le livret de règles et les cartes. J’ai donc adapté nos fichiers pour les mettre dans les gabarits, et Fleur a fait la relecture avant envoi à l’imprimeur.

Dernière étape avant de passer à l’impression : le BAT (Bon À Tirer), l’objectif est de vérifier que le rendu final correspond à notre attente, c’est notamment le moment de vérifier qu’il n’y a pas de problème de gestion des couleurs ou du contraste. Une fois le BAT validé, nous avons pu prévoir l’impression.

Arrivés de bon (et frais) matin dans les locaux de Print Europe, nous avons pu suivre Didier, le responsable de la production, qui devait lancer l’impression de nos jeux. Il nous a parlé de ses différentes machines : pour imprimer notre jeu, c’est sur une presse numérique que ça se passe. Cette grande imprimante fonctionne en 6 cartouches : les classiques Cyan, Magenta, Jaune, Noir, ainsi que deux blocs supplémentaires qui peuvent contenir soit du Doré, de l’Argenté, du Transparent ou du Blanc. Cela permet de faire des effets d’impression assez originaux, que nous n’avons pas prévu pour nos jeux Infiltrés, mais qui peut nous inspirer pour d’autres productions !

Après avoir allumé l’imprimante, il faut aller chercher du papier pour la nourrir, pour imprimer nos jeux, Didier a pris une nouvelle palette de papier, en effet le papier d’une palette peut être légèrement différent de celui de la palette d’après, et pour éviter que cela entraîne des différences dans les cartes du jeu, le mieux est donc d’utiliser systématiquement le papier de la même palette pour une même impression. Et il faut ensuite le couper pour qu’il soit aux bonnes dimensions pour aller dans l’imprimante, pour cela, on utilise un massicot, ou plutôt un super massicot vu sa taille !

Paramétrage de l’imprimante puis lancement des impressions des étuis.

On commence par les étuis, car ils sont en recto uniquement donc c’est une impression moins sensible que le recto-verso.

Avant de passer à l’impression recto-verso, il est nécessaire de calibrer l’imprimante, en fait elle se calibre toute seule sur le papier que l’on charge dedans et après avoir demandé le calibrage sur l’ordinateur de commande de l’imprimante. Le calibrage se fait pour les couleurs, mais aussi pour l’alignement recto-verso.

Première impression recto-verso : les cartes des 50 jeux en petit tirage, avec le graphisme « family friendly », il y a 25 cartes par planche, et les planches sont imprimées dans l’ordre dans lequel elles seront ensuite dans le jeu, donc 90 planches imprimées pour faire 25 jeux. Et donc 2 impressions devraient suffire pour nos 50 jeux, mais l’impression étant la première étape d’un long process, il vaut mieux avoir de la marge donc on fait un jeu de 25 jeux supplémentaires à l’impression.

Ensuite c’est au tour des livrets de règles d’être imprimés, aussi en recto-verso, deux par feuille. On a revérifié avec l’imprimeur l’ordre des pages juste avant de lancer l’impression, et c’est parti pour les 500 exemplaires (toujours avec quelques exemplaires supplémentaires) !

Et enfin, le dernier élément à imprimer, et non des moindres : les 140 cartes des 500 jeux. Là encore, même technique que pour les « petits » jeux, 25 cartes identiques sur une planche et donc 140 planches pour former 25 jeux… et quelques 8h d’impression.

Tous les éléments imprimés sont identifiés par une ligne d’impression donnant le numéro de commande et l’élément, ainsi que le numéro de page si nécessaire afin de pouvoir vérifier rapidement quelle impression correspond à quel élément.

Outils de production

Print Europe est une imprimerie notamment spécialisée dans les jeux de cartes, pour cette activité, ils ont donc plusieurs outils de gestion spécialisés. En premier lieu, sur leur site internet, on trouve un calculateur qui permet de réaliser les devis de jeux de cartes, ce calculateur prend en compte évidemment les limites des machines qui sont sur place pour la taille des cartes, mais aussi pour le nombre d’exemplaires car au-delà d’un certain nombre d’exemplaires, la fabrication artisanale de Print Europe est moins adaptée. Bien sûr, des demandes personnalisées peuvent être traitées par l’équipe, il suffit de leur demander un devis.

En interne maintenant, deux outils de suivi de production sont utilisés : une application mobile et un dossier papier. L’application mobile de gestion de projet (type Trello) permet à toute l’équipe de mettre à jour les différentes étapes de production lorsqu’elles sont réalisées, et donc à tout le monde d’être au même niveau d’information en temps réel. Le dossier papier est l’équivalent papier de l’application, il va suivre la production (physiquement) tout le long, il présente toutes les informations (formats, finitions, etc.) et certains échantillons des éléments (ou BAT par exemple) sont dedans afin que chaque personne visualise bien quels sont les produits visés.

Les angles des cartes

Ensuite c’est la découpe des angles, pour cela ils utilisent un ancien arrondisseur d’angles manuel car ils n’ont pas encore trouvé de machine plus efficace que cela, et surtout aussi adaptable. Nous avons fait un petit plan sympa avec la Gopro sur l’arrière de la machine (du côté où les angles sont coupés), c’est Didier qui nous l’a indiqué, il avait toujours pensé que cela rendrait bien, on vous laisse juger dans la vidéo ! Et je me suis aussi essayé à la découpe des angles, j’étais curieux d’utiliser la machine (plutôt que de les faire aux ciseaux comme je le fais habituellement pour les maquettes).

Découpe et assemblage de l’étui

L’étui est découpé sur une machine de découpe laser : elle fait à la fois les rainures pour les plis et les découpes. Elle se repère grâce aux 5 points noirs imprimés sur les feuilles : 4 angles et un deuxième point à l’angle inférieur droit pour orienter la feuille. La machine a une caméra qui lit les points, et cela lui permet de connaître la position de la feuille et donc de découper au bon endroit, selon le modèle chargé dans la machine. Toutes les feuilles n’ont donc pas besoin d’être parfaitement alignées, car la machine découpe en fonction des points imprimés. La machine commence par repérer toutes les feuilles, puis fait le rainage et enfin la découpe. Pendant ce temps, l’opérateur de la machine peut partir faire autre chose sur une autre machine, car elle fonctionne toute seule !

Les livrets

Puis on passe à l’impression et au pliage des livrets de règles, dans une machine impressionnante par sa taille : les feuilles sont déposées dans une tour à l’entrée de la machine, puis la machine les assemble, les agrafe et les découpe, et elle finit par les plier avec des rouleaux qui appuient sur le pli. C’est une machine impressionnante et qui fait pas mal de bruit lorsqu’elle est en route, mais ça dépote pas mal par contre ! Petite étape complémentaire : les livrets sont découpés sur tous les côtés, mais ils sont encore attachés par deux (car ils étaient imprimés deux par page), donc il faut les repasser dans le massicot par la suite.

Cales et assemblage des jeux

La dernière étape de création des jeux, c’est le calage et l’assemblage. En effet, le calage ayant pour objectif de caler, comme son nom l’indique, il est indispensable de le faire en dernier, pour qu’il s’adapte parfaitement aux différents éléments (boîte, cartes et livret pour nous). Les cales sont imprimées avec une petite marque pour faciliter le collage. Puis l’assemblage est fait tout d’un coup : montage de l’étui, collage et mise en place de la cale, insertion des cartes puis du livret dans l’étui !

Le résultat : 550 jeux et deux vidéos YouTube !

Les jeux sont en cours d’envoi à tous les contributeurs du financement participatif, et si vous souhaitez commander un exemplaire, c’est par ici :

Infiltrés

 

Jeu de société Infiltrés, le jeu d’ambiance du Projet CarTylion.

Serez-vous Convoyeur ou Traître ? Êtes-vous prêts à mentir à tous ? Un jeu de mémoire et de bluff pour 1 à 12 joueurs !

 

13,33€ TTC

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Vidéo de l’impression tournée chez Print Europe

Vidéo détaillée explicative sur la production du jeu d’Infiltrés

La version longue sortira le 15 mai, abonnez-vous à notre chaîne YouTube pour la voir dès sa sortie !

Nous voulons remercier toute l’équipe de Print Europe pour l’accueil très sympathique qu’ils nous ont fait, et toutes les explications qu’ils ont pris le temps de nous fournir pendant l’impression ! Et nous vous recommandons leurs services : le travail est d’une super qualité, et c’est du made in France par une équipe familiale et très professionnelle.