Projet Cartylion
Partageons notre passion Communauté
Catégorie :
Date : 20 février 2018

Ce que j’ai appris pendant mon stage d’illustrateur

J’ai trouvé ce stage grâce à une annonce sur Facebook, à l’attention de passionnés d’illustration. J’y ai répondu en tant que stagiaire et j’ai été retenu, après un entretien avec Florian.


Pendant ce stage j’ai occupé le poste d’Illustrateur/Character Designer.


Travailler dans une startup à Paris

Les transports en commun à Paris ont posé quelques problèmes avec de légers retards tout au long du stage. La startup ne possède pas encore de locaux professionnels individuels, ou plus précisément ses locaux sont au domicile du dirigeant, Florian, ce qui n’est pas toujours le plus confortable pour travailler mais ajoute un côté sympathique. J’ai utilisé mon propre matériel avec lequel j’ai l’habitude de travailler et tout fonctionnait très bien.

Globalement mes relations avec les autres personnes de l’équipe étaient très bonnes. Je trouve que l’ambiance «Start up» permet une intégration rapide et facile, d’autant plus que la moyenne d’âge se situe autour des 25 ans.

Mes réalisations

Durant mon stage au Projet CarTylion, j’ai  travaillé sur plusieurs projets variés. J’ai dans un premier temps travaillé plus en tant que graphiste en développant l’idée initialement conçue du tatouage de Florian Daguet.


Le tatouage de Florian Daguet


J’ai eu l’occasion de travailler sur un personnage emblématique de l’univers, j’ai nommé Florian Daguet, le personnage public de Florian. Les personnages publics sont des personnages crées par l’équipe du projet. Chaque membre de l’équipe Projet CarTylion peut avoir un personnage public à intégrer dans l’univers. Ces « doublures » servent à présenter le projet lors de conventions, salons ou festivals en lien avec l’univers médiéval fantastique du Projet.

Il s’agit ici plus d’un travail collaboratif car les concepts de design du personnage avaient déjà été entamés par Enzo, l’illustrateur m’ayant précédé. Je suis donc reparti de la base existante pour pousser le concept et le rendu.

J’ai commencé par terminer le tatouage du personnage, qui n’était qu’au stade de l’ébauche. J’ai dû me plonger dans le concept, et y ajouter un peu de ma sensibilité. J’ai d’abord opté pour des éléments très épurés, presque comme un logo afin de chercher une certaine efficacité. J’ai ensuite affiné ma recherche avec les retours critiques de mon tuteur, et ses envies pour le personnage, pour arriver à un design final.


Voici des exemples de recherches en amont vers la finalisation du tatouage.


9 dessins de corbeau sur un rond avec des bois de cerf
Premières idées de structure
Même symbole avec différentes teintes de couleurs testées
Recherches de couleurs
9 dessins présentant les mêmes symboles : ailes de corbeau, bois de cerf, rose des vents
Finalisation de la forme avec tous les symboles représentés
Dessin noir avec des ailes, une rose des vents et des bois de cerf marrons
La version finale du tatouage de Florian Daguet !

J’ai trouvé l’approche du tatouage assez similaire à celle d’un logo, c’était très intéressant.




La Barenne


Ensuite j’ai continué en tant que graphiste sur le deuxième personnage public du Projet CarTylion, la Barenne Du Bois-Remiscent. J’ai ainsi travaillé sur la représentation symbolique de ce personnage et notamment sur son blason héraldique.


J’ai dû élaborer une version simple avec des aplats de couleurs et une seconde version plus illustrée.


La difficulté résidait plus particulièrement dans la version illustrée. C’était quelque chose de très nouveau pour moi, réussir à élaborer une version illustrée d’un blason était quelque chose que j’avais du mal à concevoir. Mes propositions avaient donc du mal à trouver la justesse de l’exigence recherchée.

Blason rouge avec 3 cloches violettes sur bande argentée avec couronne argentée
Le blason de la Barenne Fleur du Bois-Remiscent

Illustration pour Conseil de Guerre


Après 2 semaines de stage environ, j’ai travaillé en tant que Character Designer/Concept Artist en continuant l’élaboration graphique de Florian Daguet. J’ai repris la base établie au préalable. Il s’agissait donc plus d’un travail collaboratif dont les fondations étaient déjà bien pensé par l’illustrateur précédent Enzo, mais qui nécessitait un impact visuel plus marqué.


Puis j’ai pu tester le jeu de société créé par l’entreprise, Conseil de Guerre. Il s’agit d’un jeu de cartes se jouant de 2 à 5 personnes où celui qui obtient le plus de Tapans (les points du jeu) gagne la partie. Je suis donc intervenu en tant qu’illustrateur sur l’illustration d’une carte se nommant le Négociant Gitan. Cette illustration m’a pris 1 semaine, entre la recherche de compositions et de références, l’élaboration de propositions, puis la réalisation du rendu de la carte en prenant en compte le cahier des charges et notamment certaines contraintes dues à la place disponible sur la carte. Cette illustration a été un très bon challenge pour moi, j’ai pu sortir de ma zone de confort en expérimentant une approche plus professionnelle.


Et voilà la résultat : speed drawing de l’illustration


Vidéo de speed drawing sur notre chaîne YouTube

Guillaume, Fleur, Laurent, Bella et Ambre autour d'une table de Conseil de Guerre
Participation à une soirée de test du jeu Conseil de Guerre

Ce que j’ai appris pendant mon stage et les interrogations d’un jeune illustrateur

Durant ce stage j’ai beaucoup plus appris en termes de savoir-être et en organisation de travail qu’en technique pure. J’ai pu apprendre comment la procédure de création peut s’opérer efficacement dans le cadre d’un projet en cours. J’ai appris à travailler un peu plus en équipe, en y trouvant toute l’émulation nécessaire pour améliorer mon travail. J’ai également pu mettre en valeur mon expérience dans le domaine, pour aider et apporter un autre regard sur des créations plus faibles en expertise au sein de l’équipe. En ayant travaillé sur des projets hétéroclites, j’ai pu consolider et améliorer mes compétences graphiques. Pouvoir en apprendre un peu plus sur la création de personnages (Character Design) a été très enrichissant pour moi. Car il s’agit d’un exercice assez rare professionnellement parlant et qui fait travailler beaucoup de chose en même temps.

Je suis très satisfait de ce stage au Projet CarTylion, car j’ai pu confronter mon idée du métier d’illustrateur, si rare en opportunités professionnelles avec les réalités d’une entreprise en lancement. J’ai pu faire la rencontre de personnes partageant une vision similaire du métier et de la vie elle-même. J’ai renforcé ma culture globale du travail en entreprise grâce à Florian qui est toujours très instructif sur le fonctionnement en entreprise. Je me suis également surpris à être peut-être plus compétent que ce que j’aurais pu imaginer. Cette expérience m’a globalement aidé à jauger mon niveau actuel en illustration et ma créativité globale par extension. Un autre point positif à noter est que mon engagement volontaire en-dehors de ma zone de confort m’aura été très bénéfique. La seul grande difficulté rencontrée durant mon stage aura été de trouver un logement sur la région parisienne à temps pour effectuer le stage.

Mon projet professionnel n’a pas changé, je crois même qu’il s’est renforcé. J’ai toujours la ferme intention de devenir Illustrateur professionnel en entreprise ou en indépendant un jour, surtout après les rencontres que j’ai pu faire durant mon stage. Cependant, je ne peux pas m’empêcher de me poser des questions concernant les choix qui s’ouvrent à moi à présent. La question n’est pas de savoir si je dois continuer ce projet où non, mais plutôt comment dois-je le continuer. Cela a toujours été la question en suspens à mes yeux. J’ai beau avoir plus ou moins la confirmation avec ce stage que mon niveau actuel se situerait entre un intermédiaire et un professionnel débutant, devrais-je opter pour une formation complémentaire ? Laquelle ?



Pour conclure, ce stage au Projet CarTylion m’aura éclairé sur moi-même par rapport à mon projet professionnel d’illustrateur. Confirmant mes intentions, mes capacités et une certaine lucidité sur le métier. Ce stage m’aura également permis d’élargir mon réseau, ce qui me sera potentiellement utile dans le futur. Il a aussi renforcé une certaine estime de soi que j’ai longtemps cherché à bâtir. Il aura révélé une persistance longtemps critiquée qui aujourd’hui a été récompensée pour cette prise de risque. Cette expérience m’aura apporté de nouvelles possibilités dans une situation personnelle qui tardait à trouver des solutions pour évoluer.

Et vous, racontez-nous l’expérience de stage qui vous a marqué et qui a fait de vous le professionnel que vous êtes aujourd’hui !

Laurent
 
Laurent a fait un stage d'illustrateur et character designer au Projet CarTylion
 

Laisser un commentaire

Cette section n'est pas encore disponible.

Mot de passe oublié ?

Vous n'avez pas encore de compte ?

Créer un compte

Pour rester informé-e des évolutions du site, laissez-nous votre email.

À bientôt !